ÊTRE RECONTACTÉ(E)
Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent, que vous pouvez exercer en vous adressant à MeilleureSCPI.com - Service Informatique et Liberté 4 rue de la Michodière 75002 Paris ou à information [arobase] meilleurescpi [point] com
“Excellent”, 60 avis
Publié le 3 août 2022 par Jonathan Dhiver - Mis à jour le 29 mai 2023
Elle est sur toutes les lèvres et dans toutes les discussions. Elle atteint des niveaux inédits depuis la fin des années 70 et le 2ème choc pétrolier. Nous parlons bien sûr de l’inflation. Un mot toujours intriguant, souvent effrayant et parfois accompagné d’un brin de sensationnel. Soyez cependant rassurés, il est parfaitement légitime de s’interroger sur ce terme et la période traversée. Dans cette optique, MeilleureSCPI.com a demandé à l’un des analystes de Rock-n-Data de synthétiser et de simplifier deux articles de la Caisse des Dépôts afin d'expliciter ce terme et présenter ses origines.
Qu’est ce que l’inflation ?
Selon l’INSEE, l’inflation se définit comme suit :
L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur de la monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc.).
Attention : Lorsqu’est calculée l'inflation, certaines variations de certains prix comptent plus que d’autres. En effet, les produits représentant une part importante des dépenses des ménages ont plus de poids dans le calcul de l’inflation.
Exemple : La BCE, dans son calcul, donne davantage de poids à l'électricité qu'au sucre ou aux timbres-poste.
Évolutions de l'indice des prix à la consommation
Champ : France hors Mayotte
Source : Insee - indices des prix à la consommation
“Les problématiques européenne et nord-américaine sont différentes”
Si nous pouvons nous accorder sur le fait que la reprise économique du vieux et du nouveau continent est davantage inflationniste que prévu, il convient de réaliser un distinguo entre les deux tant les problématiques européenne et nord-américaine sont différentes et ce, au même titre que les dynamiques de leurs origines. Résultant d’une hausse du prix des matières premières et des difficultés d’approvisionnement, l’inflation trouve également sa source dans d’autres problématiques propres à certaines zones économiques, levant ainsi des interrogations supplémentaires quant à sa temporalité. Dans son article (Inflation, taux d’intérêt : bien faire le distinguo entre la problématique américaine et celle européenne), Yann Tampereau, chef économiste du groupe Caisse des Dépôts présente justement ses problématiques en quatre points.
Point 1 : deux politiques d’impulsion budgétaire aux échelles sensiblement différentes
En zone Euro comme aux États-Unis ont été mises en place des politiques budgétaires expansionnistes. Des politiques à l’initiative des États et dont l’objectif est principalement de stimuler l’économie par l’investissement mais aussi d’amortir des effets néfastes, comme ceux d’une baisse de revenus par exemple. Il faut cependant relever une différence majeure pour le pays de l’oncle Sam où l’impulsion a été beaucoup plus forte qu’en zone Euro (80 % plus élevée). Ainsi, si la politique budgétaire a permis d’amortir une certaine baisse des revenus en zone Euro, elle a au contraire accéléré ceux des américains entraînant une sorte de surchauffe ainsi qu’une forte augmentation de la consommation des ménages.
Point 2 : des sources inflationnistes endogènes et installées pour l’un, exogènes et (probablement) temporaires pour l’autre
- Sources exogènes : elles sont liées à l’augmentation des prix des matières premières
- Sources endogènes : elles sont liées aux déséquilibres entre les marchés du travail et des biens et services
En outre, l’article nous rappelle que l’inflation tire majoritairement son origine de sources exogènes et vraisemblablement temporaires dans la Zone Euro à savoir la crise énergétique et l'augmentation du prix des matières premières. À contrario, aux États-Unis, l’inflation provient principalement du dérèglement du marché du travail et des biens et services pouvant être caractérisés comme une source endogène et installée.
Point 3 : un marché du travail sous tension aux États-Unis
Autre point notable, la sortie de crise a été marquée par un choc d’offre négatif bien plus important aux États-Unis. En effet, une partie des travailleurs s’est retirée du marché du travail (principalement des retraités). La diminution de la main-d'œuvre disponible a ainsi alimenté les tensions salariales qui ont elles-mêmes alimenté l’augmentation des prix de vente avec à la clé une boucle prix-salaire propice à l’inflation.
Point 4 : les ajustements de la politique monétaire seront différents
Comme expliquée précédemment, la politique budgétaire dépend des États qui influent à la hausse ou à la baisse sur leurs investissements. La politique monétaire, quant à elle, dépend directement des banques centrales qui peuvent influer sur différents leviers comme celui des taux directeurs par exemple. Réhausser ce dernier revient à rendre l’accès à l’argent plus difficile car plus coûteux. L’augmentation des taux directeurs limite ainsi la quantité d’argent nouveau sur le marché et les risques d’inflation.
Pourtant et là encore, les intérêts à agir sont différents :
- Ils sont pressants pour la Fed qui cherche à limiter une inflation installée et qui a dores et déjà commencé à augmenter ses taux
- Ils sont limités pour la BCE qui, bien que le risque d’inflation ne soit pas nul, agira de manière moins forte et moins rapide que la Fed
Le graphique ci-dessous illustre justement la différence entre deux politiques monétaires loin d’être identiques, celles de la Fed et de la BCE.
Finalement, il convient de retenir que l’inflation trouve ses origines dans des éléments bien différents selon les États-Unis et la Zone Euro. Le rôle des autorités apparaît donc essentiel pour enrayer l’inflation ou limiter ses effets dans le cas où celle-ci deviendrait persistante. Quant aux difficultés d’approvisionnement, principalement due à l’invasion russe en Ukraine, elles ne pourront être totalement effacées qu’avec une utopique réorganisation des filières de production.
Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter les articles originaux :
Inflation, taux d’intérêt : bien faire le distinguo entre la problématique américaine et celle européenne par Yann Tampereau ;
Inflation, taux d’intérêt : bien faire le distinguo entre la problématique américaine et celle européenne par Sylvain Baillehache, Lina Bourassi, Stéphanie Karam.
L’OUTIL IDÉAL POUR SUIVRE
SES INVESTISSEMENTS

demande de contact
Un conseiller de MeilleureSCPI.com vous contactera très prochainement. Si vous ne voyez pas notre email de confirmation, vérifiez votre courrier indésirable.

Merci d'avoir noté

Inscription à la Newsletter
Vous allez maintenant pouvoir suivre toute l'actualité du marché de la pierre papier, ainsi que les meilleurs opportunités d'investissements en parts de SCPI.
