La stratégie d'investissement immobilier des français

Pour la majorité des Français, l’investissement dans la pierre reste une valeur sure face à l’instabilité économique et politique actuelle (faiblesse de la croissance économique, crise de l’emploi...). Les dispositifs d’aide publique sont maintenus et le projet « Grand Paris » continue d’ouvrir de nombreuses possibilités. Opinionway et Atland ont publié une étude sur les stratégies d’investissement des Français en 2017.

Des placements sécurisés avant tout

L’immobilier garde la tête du classement dans les stratégies d’investissement et de placement des Français. 60 % d’entre eux privilégient l’investissement immobilier pour faire fructifier leurs épargnes :

• 34 % misent sur l’acquisition de biens immobiliers ;
   
• 18 % souscrivent au PEL ;
   
• et 8 % investissent dans les SCPI.

A noter que c'est le revenu additionnel qui est préféré à la plus-value, dans 75 % des stratégies d'investissement. Les investisseurs attendent ainsi un rendement locatif intéressant au lieu d’espérer réaliser une importante plus-value à la revente, un objectif assez difficile à atteindre.

Les SCPI, encore peu connues chez les investisseurs non avertis, confirment leur attractivité chez les personnes déjà familiarisées avec l’investissement immobilier. Elles permettent d’investir dans l’immobilier avec un risque réduit et sans subir des contraintes de gestion. En 2016, les SCPI ont affiché un record de collecte de 5,56 milliards d’euros et un rendement moyen de 4,63 %, un record historique qui témoigne de l’engouement des Français pour cet outil de diversification.

De l’autre côté, 34 % des Français optent encore pour l’assurance-vie et 17 % pour le Livret A, des investissements à moindre risque et non fiscalisés. Mais même si le livret A et l’assurance-vie sont flexibles et sans risques, ils offrent un faible gain par rapport à l’investissement immobilier.

Ile-de-France, une région privilégiée par les investisseurs français

44 % des Français privilégient la région francilienne comme zone d’investissement. Bassin d’emploi de la région francilienne, l’Ile-de-France a toujours suscité l’intérêt des particuliers désireux d’investir dans l’immobilier locatif. 20 % des investisseurs choisissent Paris Intra-Muros, contre 24 % pour la première et la deuxième couronne.

Ce choix est entre autres conditionné par la proximité géographique. Tel est le cas pour les habitants de la région parisienne (83 % d’entre eux préfèrent investir en Ile-de-France) et pour les habitants en région (62 % d’entre eux choisissent les grandes agglomérations de Province). La zone couvrant la première et la deuxième couronne suscite surtout l’intérêt des jeunes : 28 % des moins de 25 ans et 29 % des moins de 34 ans, contre 18 % des plus de 65 ans.

Le projet Grand Paris apporte aussi petit à petit son lot de changements. Même si ces changements ne sont pas encore perçus par la majorité des Français, le projet Grand Paris va sûrement bouleverser le marché, grâce à l’apparition de nouvelles gares, au désenclavement de certaines villes, aux programmes immobiliers, etc.

Les investissements privilégiés par les Français

Les Français ont globalement une bonne connaissance des différents dispositifs d’investissement immobilier (Loi Pinel, résidence service, dispositif Borloo…). La majorité d’entre eux mise surtout sur l’investissement locatif dans la pierre physique, une stratégie qui leur permet d’avoir un revenu additionnel pérenne, outre les avantages fiscaux.

Les studios, les 2 pièces et les parkings ou box fermés sont plébiscités par les Français. Ce choix s’explique surtout par la forte demande locative, le prix accessible et la rentabilité de ces petites surfaces. Les investisseurs avertis sont quant à eux attirés par les logements en résidence service, les murs de commerce et les SCPI, qui présentent des rendements beaucoup plus intéressants.

Quelques facteurs empêchent toutefois les Français d’investir plus dans l’immobilier, des facteurs qui peuvent impacter la rentabilité d’un investissement locatif : prix d’achat, risques de loyers impayés, frais liés à la gestion d’une copropriété, frais liés à l’entretien du bien immobilier…

Source : Etude d'Opinionway pour Atland.

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