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Les logements du parc existant consomment encore trop dâĂ©nergie
A quelques jours de la Semaine EuropĂ©enne du DĂ©veloppement Durable, le rĂ©seau Guy Hoquet a publiĂ© une Ă©tude sur la valeur Ă©nergĂ©tique du parc immobilier existant en France. LâĂ©tude fait Ă©tat dâun secteur trop Ă©nergivore, un constat qui impacte directement sur le budget des mĂ©nages français.
Lâimpact budgĂ©taire du DPE souvent nĂ©gligĂ© par les mĂ©nages
Dans le cadre de cette Ă©tude menĂ©e entre le 1er juillet et le 30 novembre 2017, Guy Hoquet sâest penchĂ© sur 15 000 biens immobiliers en vente. Les rĂ©sultats rĂ©vĂšlent que les mĂ©nages nĂ©gligent trop souvent la consĂ©quence directe du DPE (Diagnostic de Performance EnergĂ©tique) sur leur budget.
Pourtant, 40 % des logements sont classĂ©s D et 30 % classĂ©s E, ce qui reprĂ©sente un coĂ»t moyen annuel de 1 450 âŹ, soit 13,6 âŹ/mÂČ/an. Autrement dit, la consommation Ă©nergĂ©tique dâun logement ampute sur le pouvoir dâachat des mĂ©nages, surtout des mĂ©nages modestes. Les logis construits avant 1970 sont les plus Ă©nergivores. Ils reprĂ©sentent environ 15 âŹ/an, contre 6 ⏠pour les logements rĂ©alisĂ©s aprĂšs 2011.
ConcrĂštement, les acquĂ©reurs doivent porter une attention particuliĂšre sur le DPE, et ne pas se limiter Ă lâimpact Ă©cologique du bien. Pour une mĂȘme superficie, une maison de 110 m2 classĂ©e A reprĂ©sente 3,91 âŹ/mÂČ/an, contre 32 âŹ/mÂČ/an pour un bien classĂ© G. Cet Ă©cart de prĂšs de 507 % se traduit par une dĂ©pense supplĂ©mentaire dâenviron 31 931 ⏠sur 10 ans, et plus de 63 861 ⏠sur 20 ans.
Les petites surfaces sont les plus Ă©nergivoresÂ
Le bilan de Guy Hoquet, spĂ©cialiste de lâimmobilier existant, rĂ©vĂšle que les logements Ă©mettant le plus de gaz Ă effet de serre â consommant le plus dâĂ©nergie â sont pour la majoritĂ© proposĂ©s en location. 57 % des surfaces locatives sont qualifiĂ©s « Ă©nergivores », contre seulement 43 % des biens immobiliers Ă la vente. Pour le segment des biens en location, 34 % sont classĂ©s E, 17 % classĂ©s F et 5 % classĂ©s G.
ParallĂšlement, lâĂ©tude a Ă©galement permis de mettre en lumiĂšre un phĂ©nomĂšne singulier du secteur immobilier en France : les petites surfaces sont les plus gourmandes en Ă©nergie. La surface du logement semble impacter directement sur la facture dâĂ©lectricitĂ©, ce qui pĂ©nalise souvent trĂšs lourdement le budget des locataires.
Alors quâun logement de plus de 200 mÂČ reprĂ©sente un coĂ»t de 10,79 ⏠au mÂČ/an, il faut compter prĂšs du double pour un bien de moins de 20 mÂČ. Or, les petites surfaces sont majoritairement occupĂ©es par des mĂ©nages Ă budget rĂ©duit.
Les rĂ©sultats dĂ©voilent Ă©galement quâun logement consomme plus dâĂ©nergie si le bien :
se trouve au rez-de-chaussĂ©e, car il consomme 46 % de plus quâun bien au 10Ăšme Ă©tage ;
est exposé au nord, car il affiche un surcoût de 14 % par an par rapport à un bien exposé au sud ;
est situĂ© dans le Nord de la France, ce qui reprĂ©sente un budget annuel de 58 % de plus au mÂČ quâun logement localisĂ© dans le Sud.
La rĂ©novation et lâisolation thermique mises en cause
Cet Ă©tat de surconsommation Ă©nergĂ©tique est mis sur le compte de nombreux paramĂštres. Cependant, lâisolation est toujours mise en cause lorsquâil sâagit des fameuses « passoires thermiques », particuliĂšrement gourmandes en Ă©nergie.
A titre dâexemple, les doubles vitrages favorisent jusquâĂ 36 % dâĂ©conomie Ă©nergĂ©tique au sein du logement. Ce qui conduit Ă la deuxiĂšme cause de la surconsommation Ă©nergĂ©tique des logements : le manque de rĂ©novation. Cet aspect porte principalement sur les petites surfaces, pour la plupart occupĂ©es de maniĂšre transitoire.
Le Directeur GĂ©nĂ©ral du rĂ©seau Guy Hoquet encourage dâailleurs les efforts en termes de rĂ©novation immobiliĂšre. RĂ©duire la consommation Ă©nergĂ©tique du logement constitue Ă la fois une dĂ©marche vertueuse sur le plan Ă©cologique et permet aux mĂ©nages de rĂ©aliser des Ă©conomies non nĂ©gligeables sur leurs factures et dâaugmenter ainsi leur pouvoir dâachat.
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Source et photo : CommuniquĂ© de presse â Guy Hoquet
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Ă propos de lâauteur
Jonathan Dhiver
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