ÊTRE RECONTACTÉ(E)
Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent, que vous pouvez exercer en vous adressant à MeilleureSCPI.com - Service Informatique et Liberté 62 rue Brancion, 75015 Paris ou à information [arobase] meilleurescpi [point] com
“Excellent”, 165 avis
Épargne à court terme versus épargne à long terme

Lorsqu'il s'agit d'épargner de l'argent, il est important de déterminer si vous voulez économiser à court terme ou à long terme. Les deux ont des avantages et des inconvénients, et chacun convient à des objectifs financiers différents. Dans un contexte où l'inflation est retombée autour de 1 % et où les taux de la plupart des produits d'épargne ont été revus à la baisse en 2025, ce choix est encore plus stratégique. Dans cet article, nous allons explorer les différences entre l'épargne à court terme et l'épargne à long terme, en tenant compte des taux et dispositifs aujourd'hui en vigueur.
Épargne à court terme
L'épargne à court terme concerne l'argent que vous souhaitez mettre de côté sur une période relativement courte, généralement de quelques mois à un an. Cette forme d'épargne est souvent utilisée pour des objectifs immédiats tels que les dépenses imprévues (panne de voiture, frais de santé, électroménager…) ou les vacances. Il s'agit donc d'une épargne de précaution, liquide, qui doit rester rapidement disponible. Il s'agit donc d'une épargne liquide. C'est typiquement la question : Combien de mois de salaire il me faut ? En France, le taux d'épargne des ménages reste d'ailleurs élevé, proche de 17–18 % du revenu disponible brut en 2024–2025, ce qui montre l'importance accordée à ce " matelas de sécurité ".
Liquidité élevée
L'un des avantages majeurs de l'épargne à court terme est qu'elle offre une grande liquidité, c'est-à-dire que vous pouvez accéder rapidement et facilement à votre argent en cas de besoin. Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, Livret Jeune) ou les comptes sur livret bancaires permettent des retraits à tout moment, sans pénalité, ce qui est particulièrement utile en cas de dépense inattendue ou de baisse soudaine de revenus.
Depuis le 1er août 2025, le taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) est fixé à 1,7 % net d'impôts, tandis que le Livret Jeune est rémunéré à 1,25 % minimum, avec des plafonds respectivement de 22 950 €, 12 000 € et 1 600 €. Ces produits restent donc des supports privilégiés pour l'épargne de précaution, même si leur rendement réel est faible une fois l'inflation prise en compte.
Faibles rendements
En contrepartie de cette grande disponibilité, l'épargne à court terme offre généralement des rendements faibles. Les livrets réglementés comme le Livret A, le LDDS ou le Livret Jeune sont exonérés d'impôt sur le revenu, mais leurs taux ont été progressivement abaissés en 2024–2025 à mesure que l'inflation reculait et que les taux directeurs baissaient. Depuis le 1er août 2025, le Livret A est ainsi passé de 2,4 % à 1,7 % par an, et le Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, de 3,5 % à 2,7 %.
Si le LEP reste intéressant pour les épargnants éligibles, la plupart des livrets non réglementés (comptes sur livret bancaires, " super-livrets ") affichent en moyenne des rendements bruts proches de 0,8 à 1,5 %, soumis en plus à la flat tax de 30 %, ce qui réduit encore le gain net. En pratique, ces supports conservent surtout le capital et sécurisent la trésorerie, mais ils permettent rarement de battre l'inflation sur le long terme.
Épargne à long terme
L'épargne à long terme concerne l'argent que vous souhaitez économiser sur une période de plusieurs années, voire de plusieurs décennies. Cette forme d'épargne est souvent utilisée pour des objectifs de vie majeurs : achat d'une résidence principale, préparation de la retraite, financement des études des enfants, transmission de patrimoine. Elle mobilise des produits qui peuvent être moins liquides mais potentiellement plus rémunérateurs, et qui profitent pleinement des effets des intérêts composés dans la durée.
Rendements plus élevés
L'un des avantages clés de l'épargne à long terme est la possibilité de viser des rendements plus élevés que ceux offerts par l'épargne de court terme. Historiquement, les placements en actions, obligations d'entreprises ou fonds diversifiés (via un PEA, une assurance-vie ou des fonds communs de placement) ont procuré, sur longues périodes, des performances supérieures à celles des livrets bancaires, au prix d'une volatilité plus forte.
Les fonds en euros des contrats d'assurance-vie, support " sans risque " le plus utilisé pour le long terme, ont par exemple servi en moyenne autour de 2,6 % en 2024 avant prélèvements sociaux, et les prévisions pour 2025 tournent autour de 2,5 % en moyenne. Les plans d'épargne retraite (PER) et l'assurance-vie en unités de compte permettent, eux, d'accéder à des supports actions, obligations ou immobiliers (SCPI, OPCI) susceptibles d'offrir sur le long terme des rendements supérieurs, même s'ils ne sont ni garantis ni linéaires.
En parallèle, les produits d'épargne logement, comme le Plan d'épargne logement (PEL) ou le Compte épargne logement (CEL), restent des outils hybrides, à mi-chemin entre épargne de moyen et de long terme. Depuis le 1er janvier 2025, les nouveaux PEL sont rémunérés à 1,75 % brut (soit environ 1,23 % net après flat tax), tandis que le CEL sert 1,25 % par an à compter du 1er août 2025. Une fois la fiscalité prise en compte, ces rendements couvrent à peine l'inflation projetée, mais ces dispositifs peuvent garder un intérêt dans une stratégie immobilière (droit à prêt, conditions de crédit).
Liquidité réduite
En revanche, l'épargne à long terme se caractérise par une liquidité moindre. Les produits comme l'assurance-vie, le PER, les SCPI, ou certains comptes à terme exigent un horizon de détention de plusieurs années pour être pleinement pertinents, et des retraits anticipés peuvent entraîner des pénalités fiscales ou financières.
Par exemple, si l'assurance-vie reste rachetable à tout moment, la fiscalité est plus avantageuse après 8 ans de détention ; le PER, lui, n'est en principe déblocable qu'au moment de la retraite, sauf cas de sortie anticipée encadrés par la loi (achat de la résidence principale, accidents de la vie). De même, la vente de parts de SCPI ou d'actions peut prendre du temps et dépend des conditions de marché, ce qui rend ces placements moins adaptés à la gestion des urgences de trésorerie. En résumé, plus le potentiel de rendement est élevé et lié aux marchés financiers ou immobiliers, plus l'investisseur doit accepter une disponibilité réduite et une variabilité du capital.
Comparatif Épargne à court terme et Épargne à long terme
| Épargne à court terme | Épargne à long terme |
| Livret A (taux 1,7 % net depuis le 1er août 2025) | Plan d'épargne retraite (PER) |
| Livret Jeune (taux minimum 1,25 % depuis le 1er août 2025) | Investissement dans des actions ou des obligations (via PEA, compte-titres, OPCVM) |
| Livret de développement durable et solidaire (LDDS, 1,7 % net depuis le 1er août 2025) | SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) |
| Livret d'épargne populaire (LEP, 2,7 % net depuis le 1er août 2025, sous conditions de revenus) | Plan d'épargne en actions (PEA) |
| Compte sur livret bancaire (taux libres, en moyenne autour de 0,8–1,5 % brut, fiscalisés) | Assurance-vie (fonds en euros ~2,5–2,6 % brut en moyenne récente, unités de compte plus risquées) |
| Compte courant avec découvert autorisé (outil de gestion de trésorerie, non conçu comme placement) | Compte épargne entreprise (PEE) et dispositifs d'épargne salariale |
| Compte à terme de courte durée (jusqu'à 2 ans, rémunération moyenne autour de 2,3–2,4 % brut) | Compte à terme de plus longue durée |
| Fonds commun de placement (FCP) et autres OPCVM | |
| Compte ou assurance-vie d'épargne pour les enfants |
Ce tableau illustre bien le compromis entre sécurité, rendement et disponibilité : les supports courts termes (livrets réglementés, comptes sur livret) garantissent le capital et une disponibilité immédiate, mais avec des taux relativement modestes ; les supports longs termes (assurance-vie, PER, PEA, SCPI, FCP) visent un rendement supérieur sur la durée, au prix d'un risque de perte en capital et d'une moindre liquidité.
En conclusion, il est essentiel de comprendre les différences entre l'épargne à court terme et l'épargne à long terme pour déterminer quelle stratégie convient le mieux à vos objectifs financiers. Si vous avez besoin d'argent rapidement ou si vous constituez une épargne de précaution, les produits à court terme comme le Livret A, le LDDS ou le LEP restent des incontournables, malgré la baisse récente de leurs taux. En revanche, si vous recherchez des rendements plus élevés sur plusieurs années pour préparer un projet immobilier, votre retraite ou l'avenir de vos enfants, les placements à long terme (assurance-vie, PER, PEA, SCPI, FCP, épargne salariale) sont plus adaptés, à condition d'accepter une part de risque et une disponibilité réduite. Dans tous les cas, une bonne stratégie patrimoniale repose souvent sur un équilibre entre ces deux types d'épargne, en tenant compte de votre situation personnelle, de votre horizon de placement et de votre tolérance au risque.
À lire également
À propos de l’auteur
Jonathan Dhiver
J'ai fondé MeilleureSCPI.com, Meilleur-GF.com, Meilleur-GFV.com, et Epargne-Mensuelle.com. J'adore tout ce qui touche à l'épargne, l'éducation financière, et la fixation d'objectifs. Je pense qu'une des clés est de mettre de l'argent de côté dès le début du mois. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter (via le formulaire de contact) !